D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Christophe Ramaux s’exprime pour une fin de la libéralisation du marché de l’énergie qui a été un échec. Journal du soir de France Info du 14 septembre 2022.

Le gouvernement prend des mesures d’urgence face à la flambée des prix de l’énergie. Mais il ne s’attaque pas aux racines de la crise.
A quand un vaste plan pour réduire notre consommation d’énergie fossile (rénovation thermique des bâtiments, relance massive du ferroviaire pour les passagers mais aussi le fret, etc.) ?
A quand la fin de la libéralisation de l’électricité qui étrangle EDF (obligée de vendre un tiers de sa production nucléaire à prix bradé aux « fournisseurs alternatifs » dont TotalEnergies) et l’empêche de réaliser les investissements massifs pour accroître la production d’électricité.
Le capital n’aime pas les surcapacités. Or on a besoin de surcapacités pour de ne pas recourir au gaz ou au charbon lors des pics de demande ou lorsque les EnR sont indisponibles à défaut de vent ou de soleil.
Historiquement le prix de l’électricité était fixé selon le coût moyen de production. Afin de faire vivre la concurrence, il est fixé selon le coût marginal de la dernière centrale (la plus coûteuse et au gaz) mobilisée pour satisfaire la demande.
Le CNR (le vrai !) avait conduit à créer un service public de l’électricité et du gaz à la fois juste et efficace. Il avait tiré les leçons des déboires du recours antérieur au privé. Les « modernistes » nous ont fait revenir en arrière. Au service de quelques intérêts privés et au détriment de l’intérêt général.
Regarder l’émission ( intervention à partir de la 38ième minute)