D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

En ce début d’année 2013, la Grèce est en état d’urgence. Loin d’avoir contribué au rétablissement de son économie, les plans successifs imposés à ce pays par la Troïka l’ont plongé dans une dépression profonde. Un état quasi comateux. 26% de chômeurs, une jeunesse détruite (plus d’un jeune de moins de 25 ans sur deux est au chômage, des  malades laissés sans soins, des retraités sans retraite… Le bilan de la purge imposée à la Grèce est calamiteux. Aussi nous-a-t-il semblé plus utile, de montrer pourquoi et comment on en est arrivé là, le traitement imposé à la Grèce étant exemplaire – quoiqu’il est vrai sous une forme  paroxysmique – de la « solution » imposée par l’UE partout en Europe.

Cette note reprend le récit et l’analyse du martyr imposé à la Grèce là où notre précédente étude sur ce sujet avait laissé les choses : à l’été 2011, après que le premier plan de la Troïka supposé permettre un retour rapide de la Grèce sur les marchés financiers ait lamentablement échoué[1].
Qu’a appris la Troïka de l’échec de son premier plan ? Quelles modifications ou inflexions a-t-elle données à son action ? Quels en furent les résultats ? Voilà les questions auxquelles nous nous attelons ici.
A considérer l’ampleur des dégâts auxquels l’action de l’UE et de la Troïka est parvenue, on conviendra que l’analyse à laquelle nous avons procédé méritait qu’elle soit entreprise. D’autant que la période que couvre ce texte recèle une nouveauté de grande ampleur : c’est au cours de cette même période  qu’il a été procédé à une restructuration d’ensemble de la dette souveraine grecque, événement sans précédent au sein de l’Union européenne. Outre le fait que le principe même d’une restructuration était férocement combattu par le monde de la finance avant qu’il ne se résolve à s’y engager, éclairer ce qui s’est joué là est évidemment de grande importance pour comprendre la manière dont se comportent aujourd’hui les grands acteurs de la finance et les stratégies qu’ils déploient dans la crise.
 

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[1] Voir Coriat et Lantenois (2011a).