D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Le collectif des Economistes atterrés a procédé à l’analyse des programmes économiques de plusieurs candidats à l’élection présidentielle. Dans ce cadre, nous avons publié le 7 mars dernier, sous la plume de Dany Lang et d’Henri Sterdyniak, une note détaillée passant au crible le programme d’Emmanuel Macron, intitulée Emmanuel Macron, l’économie en marche arrièreCette analyse a suscité une réaction de Marc Ferracci et Philippe Martin, conseillers économiques d’Emmanuel Macron, dans laquelle ils accusent les Atterrés « d’accumuler les contre-vérités sur le programme lui-même, se trompant ainsi de diagnostic sur la situation économique française, pour mieux resservir les attaques éculées de la gauche radicale contre toute politique qui ne fait pas de la dépense publique la réponse unique à tous nos problèmes ». Cette réponse, substantielle, mérite d’être lue attentivement, car elle permet de lever certaines des ambiguïtés soigneusement entretenues par Emmanuel Macron. S’agit-il de moderniser l’économie et la société française pour les adapter aux exigences du capitalisme financier et du patronat, agrémentées à la nouvelle mode de la révolution numérique et des start-up, en oubliant la croissance des inégalités de revenus et de statuts, l’instabilité financière, la crise écologique ? Ou s’agit-il de proposer une transition écologique et sociale vers une société sobre, solidaire, où les droits des salariés et des citoyens seraient accrus ? La lecture du texte, soigneusement analysé par Dany Lang et Henri Sterdyniak dans la nouvelle note que nous publions aujourd’hui, ne laisse place à aucune ambiguïté : Emmanuel Macron souhaite poursuivre la stratégie « austérité budgétaire/réformes structurelles ». C’est de la seule mise en cause du droit du travail qu’est censé venir le surcroît d’emploi. 

Nous ne pouvons que regretter que la réponse de Marc Ferracci et Philippe Martin caricature fortement les positions des Économistes atterrés et des citoyens qui suivent leurs analyses. En aucun cas le collectif pluriel des Atterrés ne saurait être assimilé à un ensemble de militants de la « gauche radicale ». Nous ne nous reconnaissons pas dans cette qualification, qui ne vise qu’à décrédibiliser nos analyses. Par ailleurs, il faut que MM. Ferracci et Martin n’aient pas lu nos analyses sur la crise du capitalisme financier, crise économique, financière, sociale et écologique pour prétendre que nous ferions de la dépense publique la réponse unique à tous les problèmes.

Pour lire notre réponse à Marc Ferracci et Philippe Martin dans son intégralité, téléchargez le PDF ci-dessous.