D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Avec les retraites, plus de 320 milliards échappent au capital. Une hérésie pour les libéraux. D’où leurs « réformes » pour réduire les pensions et ainsi développer la capitalisation. Une autre solution est possible. Il y aura demain plus de retraités (environ 8 pour dix cotisants en 2050 contre 6 aujourd’hui). Ce « choc démographique » est cependant plus faible que celui passé (3 retraités pour 10 cotisants en 1970). En 1970, la pauvreté chez les retraités était très importante. La société a décidé de cotiser « dans la bonne humeur » afin d’y remédier. La part du PIB revenant au retraite est passé de 7% à 14%. Le salaire net moyen a augmenté, mais moins vite, afin de faire mieux vivre les retraités. Cela peut parfaitement se faire demain. C’est le choix inverse qui a été fait. D’où cette aberration : la France consacrera demain une plus faible part de ses revenus pour des retraités pourtant plus nombreux ! Et cela ne suffit pas. D’où la volonté de reculer l’âge légal à 64 ans (en dépit du chômage de masse). D’où une nouvelle réforme en vue des régimes spéciaux, aux antipodes d’une convergence par le haut en matière de pénibilité au travail.

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