D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

La crise irlandaise est exemplaire et doit retenir l’attention à plus d’un titre.

D’abord parce que c’est la crise d’une économie qui a longtemps été montrée comme « modèle » par les grands promoteurs de la libéralisation à travers le monde. Le FMI, L’OCDE, et plus près de nous l’Union Européenne n’ont cessé de chanter les vertus du « modèle » irlandais. La preuve des bienfaits de la libéralisation (et surtout après que l’autre enfant chéri l’Argentine, ait volé en éclat au début des années 2000), c’est l’Irlande, nous répétaient les voix autorisées de toutes les grandes institutions internationales.

Cette crise est aussi exemplaire parce qu’elle naît et se forme au cœur même du modèle : à savoir le système bancaire et financier que la libéralisation a promu à travers les déréglementations systématiques auxquelles on a assisté au cours des 30 dernières années. Cette crise est une nouvelle crise de la finance dérèglementée, elle en illustre jusqu’à l’excès tous les travers.

Elle présente encore l’avantage d’illustrer de manière éclatante l’idée que les déficits publics ne sont aujourd’hui nullement dus à l’impécuniosité des Etats, mais qu’ils sont aujourd’hui pour une part essentielle le produit direct de la situation qui résulte de l’installation d’une finance mondiale déréglementée. Dans le cas de l’Irlande, de manière non discutable, c’est la crise bancaire qui a provoqué la crise tout court, et la montée de déficits publics.

Cette crise illustre l’extrême injustice des plans de restructuration mis en place. La foudre s’abat sur le peuple irlandais, quand personne ne songe même à toucher aux immenses profits accumulés et distribués par les financiers irlandais tout au long des années fastes, à leurs actionnaires, managers et autres traders. Celles pendant lesquelles a été fabriquée une bulle fort lucrative sans se soucier des conséquences au moment de l’explosion.

Enfin, last but not least, la crise irlandaise montre une nouvelle fois les défauts de construction dans le type d’architecture monétaire et financière que le récent Traité Constitutionnel était supposé sanctifier pour des décennies.

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