D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Faut-il s’étonner que la pauvreté persiste en France malgré le niveau élevé des prestations sociales ? Une partie importante des prestations sociales ne sont pas destinées directement à lutter contre la pauvreté. Elles visent à assurer contre les pertes de revenus induites par le chômage ou la retraite, à compenser en partie le coût des enfants, à fournir à tous des services de base (santé, garde des enfants). Elles profitent donc à l’ensemble de la population. Toutefois, elles contribuent aussi à réduire le nombre de pauvres en particulier parmi les familles, les retraités, les chômeurs ; elles réduisent les conséquences de la pauvreté (puisque tous ont droit à l’éducation et aux soins médicaux) ; elles facilitent l’acceptation sociale des transferts aux plus pauvres. L’expérience montre que cibler la protection sociale sur les plus pauvres aboutit rapidement à dégrader leur situation puisqu’elle perd le soutien de la masse de la population qui la finance mais n’en profite pas. « Une prestation pour les pauvres devient vite une pauvre prestation ». Pourtant, certains politiciens réactionnaires dénoncent le « cancer de l’assistanat », d’autres proposent de diminuer le montant des prestations pour creuser encore l’écart avec les revenus d’activité.

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