D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Un entretien de C. Ramaux sur « Penser l’économie républicaine », paru dans Nonfiction, le quotidien des livres et des idées.

Notre désarroi politique provient du sentiment qu’une sphère importante de nos vies, l’économie, fonctionne en priorité au service d’une infime minorité et non de l’intérêt général.
Il y a décidément lieu de repenser l’économie et son organisation. Mais avec quelle boussole ? C’est ici que le bât blesse. Il ne semble pas y avoir d’alternative cohérente à opposer au néolibéralisme.
Pour construire cette alternative, l’économie républicaine invite à un tournant doctrinal. L’ambition est de relier les deux sphères, les deux continents, trop longtemps séparés du politique et de l’économie. Mais que signifie précisément l’économie républicaine ? En quoi est-elle, en partie, déjà là avec notamment la protection sociale et les services publics ? En quoi permet-elle de reconstruire un horizon d’émancipation ? Autant de questions passées en revue

Nos économies font une large place à l’intervention publique, ce qui leur donne tous les moyens, pour autant qu’on le décide, de chercher à promouvoir l’intérêt général.

L’économiste Christophe Ramaux, maître de conférences au Centre d’économie de la Sorbonne et membre des Economistes atterrés, est l’auteur de Pour une économie républicaine. Une alternative au néolibéralisme (De Boeck, 2022). Il y défend l’Etat social et ce qu’il appelle ses quatre piliers : la protection sociale, les services publics, le droit du travail et les politiques économiques de soutien à l’activité et à l’emploi. Il les considère comme la traduction, s’agissant de l’économie, du pacte républicain qui régit nos sociétés au plan politique. Il plaide pour une économie soucieuse de l’intérêt général et qui renoue avec la République sociale et sa visée d’émancipation.

Lire la suite de l’entretien sur le site de Non fiction