D’autres politiques économiques sont possibles

Adhérer

Jean-Marie Harribey effectue un bilan des systèmes de retraites par capitalisation. Une voie sans issue selon lui.

            Pendant que la Première ministre Élisabeth Borne passait son temps à répéter que sa réforme « juste » des retraites avait pour but de « sauver et de garantir le système de retraite par répartition dans lequel les travailleurs actifs cotisent pour payer les pensions des retraités », des voix de plus en plus pressantes appelaient à introduire « une dose de capitalisation »[1]. Loin d’avoir disparu, la chanson vantant les mérites supposés de la capitalisation pour « compléter » le système par répartition reste en filigrane de toutes les réformes des retraites et resurgit ouvertement après qu’un pilonnage contre les « limites » de la répartition a été orchestré.

            Essayons de faire un état des lieux de la capitalisation en France et de montrer l’absurdité de cette proposition, au-delà même de son ralliement à l’idéologie capitaliste.


[1] Parmi les plus récentes : Institut Sapiens, 15 janvier 2023, https://www.institutsapiens.fr/observatoire/pour-une-dose-de-capitalisation-dans-nos-retraites ; Valérie Montandon et Aurélien Veron, Les Échos, 17 janvier 2023 ;  Erwan Tison, Le Point, 25 janvier 2023 ; IFRAP (Sandrine Gorreri), 14 février 2023 (https://www.ifrap.org/retraite/retraites-il-est-urgent-dintroduire-une-dose-de-capitalisation), Jacques Attali, Les Échos, 17 février 2023 ; Patrick Artus, Le Monde, 19 et 20 février 2023 ; Stéphane Lauer, Le Monde, 21 février 2023. A noter aussi la « Recommandation du Conseil pour la bonne conception des plans de retraite à cotisations définies » de l’OCDE, 23 février 2022, https://legalinstruments.oecd.org/fr/instruments/OECD-LEGAL-0467.