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La dette publique

La dette publique

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Les Économistes Atterrés

1 semaine

Les Économistes Atterrés
LES SITUATIONS DE PRIVATION, COMMENT LES REDUIRE ? Selon l’INSEE, en 2023, en France, 13,1% de la population souffrent de privation matérielle et sociale, c’est-à-dire ne peuvent pas faire face à une dépense imprévue de 1000 euros, ne peuvent partir une semaine en vacances, manger de la viande ou équivalent protéiné tous les deux jours, etc. Cet indicateur présente l’avantage d’être un indicateur absolu, stable au cours du temps, différent du taux de pauvreté (14,4% en 2022 pour le taux à 60% du revenu médian) qui est plutôt un indicateur relatif, celui des inégalités de revenu. Malgré la hausse du niveau de vie moyen de la population (7,8 % par personne depuis 2013), le taux de privation a augmenté de 11,7% en 2013 à 13,1% en 2023, en raison de la hausse des dépenses incompressibles (loyer, énergie, abonnements, ...) et de la stagnation des prestations d’assistance. La privation frappe surtout les familles monoparentales (à 28,8%) et les familles nombreuses (à 19,6%), de sorte que le taux de privation des enfants (17,6%) est supérieur à celui de l’ensemble de la population. Le taux de privation est de 14,4% pour les femmes contre 10,8% pour les hommes. Enfin, il est de 26,4% pour les personnes nées en dehors de l’UE.Selon Eurostat, le taux de privation est de 12,6% pour la zone euro. Certains pays réussissent à avoir des taux nettement plus faibles - Slovénie (4,9%), Suède (5,5%), Pays-Bas (5,6%), Tchéquie et Finlande (6,3%), Pologne (6,8%) - même si pour certains d’entre eux le niveau de vie moyen des ménages est inférieur à celui en France.Un taux élevé de personnes en situation de privation n’est pas acceptable dans un pays riche. Une politique de lutte contre cette situation doit avoir plusieurs axes : la construction de logements sociaux favoriserait la baisse des dépenses de logement ; un service public universel et gratuit de garde des très jeunes enfants créerait des emplois et favoriserait l’emploi des mères isolées ; la hausse du RSA (en particulier pour les familles avec enfants), des prestations familiales, de l’Allocation de Soutien Familial (et des pensions alimentaires) est indispensable pour sortir les familles avec enfants de la pauvreté ; la lutte contre les emplois précaires, ceux à temps partiel contraint, la revalorisation des emplois à temps fractionné (prise en compte des temps de transport par exemple) diminuerait la pauvreté au travail ; une allocation d’insertion devrait être assurée aux jeunes à la recherche d’un emploi ; enfin, les récentes réformes des prestations chômage devraient être revues. Une priorité doit être la lutte contre le non-recours, en particulier à l’ASF et au RSA (de l’ordre de 30%) : attribution automatique, réduction des conditions, atténuation des contrôles. Ce n’est pas sur les plus pauvres que les économies budgétaires doivent porter. Henri Sterdyniak (pour l'âge de faire) ... Voir plusVoir moins

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atterres
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leo__charles Léo Charles @leo__charles ·
8 Sep

Et pendant ce temps l'université publique, ouverte et émancipatrice se meurt 😭

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leo__charles Léo Charles @leo__charles ·
8 Sep

Je crois que je viens de trouver l'illustration pour l'introduction de mon cours de #Macroéconomie #L2AES @UnivRennes_2 !

Pourquoi est-ce important de venir en cours ? Pour éviter ce genre de titre vide de sens 😀

atterres Économistes Atterrés @atterres ·
8 Sep

Va falloir revoir ses basiques @BFMTV

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statjunior Stat’junior 📊 @statjunior ·
6 Sep

Vous avez dit réindustrialisation ?

En juillet, la production de l'industrie manufacturière baisse de 7 % par rapport à 2019.

Le recul dans l'auto (-18 % sur un an) est vertigineux.

Les branches intensives en énergie ne se relèvent toujours pas.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/8250824

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La France, championne du monde des dépenses publiques ? C’est régulièrement ce que l’on entend de la part des gouvernements successifs et économistes libéraux et néolibéraux, repris en cœur dans les médias. En effet, les dépenses publiques atteignaient près de 60% du PIB en France en 2022 selon l’INSEE, soit plus que dans les autres pays de l’UE. Mal interprété (les dépenses publiques ne sont pas une composante du PIB) ce chiffre sert d’appui aux attaques contre l’intervention publique. Ainsi, les services publics sont régulièrement pointés du doigt, jugés trop coûteux et peu efficaces, les aides sociales trop généreuses ou l’Etat providence trop dispendieux, tandis que les aides aux entreprises restent sous les radars. D’un point de vue statistique, les différentes aides de l’Etat au secteur privé sont difficiles à quantifier parce qu’elles sont dissimulées dans un grand nombre de lignes.. D’un point de vue politique, les gouvernements néolibéraux préfèrent ne pas afficher clairement leur soutien à la sphère de production privée, au détriment des services publics et des citoyens et citoyennes. Pourtant, il est nécessaire de se saisir de cette question essentielle des aides publiques aux entreprises. Dans un premier temps, il est important de chiffrer précisément ces aides ainsi que leurs effets sur les grandes variables macroéconomiques tels que l’emploi ou la production. Si l’on est prompt à demander des comptes pour chaque euro de dépenses sociales versé, on devrait avoir la même exigence en ce qui concerne les aides aux entreprises. Dans un second temps, face aux défis de la transition écologique et sociale, nous devons mobiliser toutes les ressources nécessaires et, en premier lieu, celles qui nourrissent les inégalités sociales ou les dégâts écologique. Cette conférence des économistes atterrés prendra la forme d’une table-ronde pendant laquelle les intervenant.es aborderont les questions que posent les aides publiques aux entreprises. Notamment, pourquoi et comment les mesurer ? Quelles implications politiques de ces chiffrages ? Toutes les aides aux entreprises doivent-elles être supprimées ? Mathieu Cocq, économiste, pôle économique de la CGT Laurent Cordonnier, économiste chercheur au Clersé Anne-Laure Delatte, économiste, chargée de recherches au CNRS Animation : Léo Charles, les Economistes atterrés
Le gouvernement s’accroche à sa réforme des retraites alors que la contestation monte de toute part. L’opinion a montré sa large désapprobation, les salariés se sont mobilisés à l’appel des syndicats, l’opposition parlementaire est vent debout et même de nombreux économistes en ont fait une critique détaillée. Le second quinquennat de Macron brille pour l’instant par l’absence de grandes prises de décision s’inscrivant dans la nécessaire transition écologique et sociale Il se caractérise par la poursuite à pas comptés de son objectif fondateur revenir, point par points sur les acquis sociaux, détricoter le modèle social français. Certes, la réforme des retraites fait la une de l’actualité mais elle masque une réforme tout aussi injuste qu’est celle de l’assurance chômage. Ainsi, l’année dernier et au début de cette année, le gouvernement d’Élisabeth Borne a fait adopté des mesures visant à réduire le montant des allocations chômage, la durée d’indemnisation et même à durcir l’accès à ces droits. Alors que l’on aurait pu s’attendre à ce que l’État s’engage dans des chantiers de grandes ampleurs qui permettraient de répondre aux défis de demain (relocalisations, transition énergétique et écologique, défis numériques, etc.), le gouvernement se crispe autour d’une réforme des retraites dont les salariés ne veut pas et qui ne présente aucun caractère d’urgence ou même de nécessité. Pire. En argumentant qu'il n'y a pas d'alternatives (sinon « le système courait à sa perte »), il se présente comme « impuissant » face à la fatalité supposée des déficits sociaux. Pourtant, les déficits ne sont pas cette épée de Damoclès tant redoutée et des pistes de réformes plus justes et plus adaptées à la situation actuelle du chômage et des retraites existent bien. Les Économistes atterrés vous proposent donc de faire un bilan des mesures imposées par le gouvernement et de discuter des alternatives pour soutenir un système de sécurité sociale conforme aux possibilités et aux besoins de notre temps..
Après avoir été obligé de renoncer à un régime unique par points, Macron s’accroche à un projet simple : le passage de l’âge de départ à la retraite à 65 ans (par une hausse de 4 mois par an à partir de 2023). Il s’agit de baisser les dépenses publiques en se conformant aux injonctions des instances de l’UE, de réduire le déficit public et de se donner des marges pour diminuer les impôts des entreprises. Comme pour la réforme de l’assurance-chômage, Macron et son gouvernement s’attaquent au modèle social français ; l’objectif consiste à contraindre les actifs à accepter des emplois mal payés, avec de mauvaises conditions de travail. Le bilan du système actuel est-il si désastreux ? Il assure à peu près la parité de niveau de vie entre les actifs et les retraités ; le taux de pauvreté des retraités est nettement plus faible que celui de l’ensemble de la population, bien qu’il ait augmenté ces trois dernières années ; il permet un âge de départ à 62 ans, plus précoce pour ceux qui ont commencé à travailler jeune ; le taux de remplacement est plus élevé pour les bas que pour les hauts salaires. Toutefois, des problèmes persistent, les retraites des femmes sont plus faibles de 40 % par rapport à celle des hommes ; le ratio entre pensions et salaires se dégrade depuis 2015 ; de nombreux seniors, chassés des entreprises, sont en difficulté avant leur retraite. Dans les projections du COR, la part des retraites dans le PIB, de l’ordre de 14 %, stagne, malgré la hausse du nombre de retraités. L’évolution des retraites est sous contrôle. Les faibles déficits projetés proviennent de l’hypothèse d’une forte baisse des emplois et des salaires du secteur public par rapport à ceux du secteur privé. Cependant, ces résultats ne sont obtenus que sous l’hypothèse d’une forte baisse du niveau des pensions relativement à celui des salaires (-16 % en 2050, -26 % en 2070), baisse qui serait d’autant plus forte que la croissance économique serait forte. Le projet du gouvernement dégraderait encore la situation des travailleurs âgés, en particulier des ouvriers, qui ont déjà du mal à se maintenir en emploi. Il augmenterait de 1,2 million la population disponible pour travailler, alors que le taux de chômage tenant compte du temps partiel subi et des chômeurs découragés, est de l’ordre de 14 %. Le gouvernement refuse d’améliorer la prise en compte de la pénibilité du travail. Il refuse aussi de renoncer à la baisse tendancielle du niveau des retraites. Quelle piste pour améliorer et développer les retraites ? Maintenir le niveau relatif des retraites et des conditions satisfaisantes de départ nécessite de faire passer la part des retraites dans le PIB en 2050 à 16,5%, ce qui pourrait être financé par une hausse du taux de cotisations de 5 points (0,25 point par an pendant 20 ans). En même temps, le système devrait être rendu plus juste ; suppression de la décote pour les bas salaires, concentration des avantages familiaux sur les femmes ; extension de la prise en compte de la pénibilité. Peut-on aller plus loin ? Nous ouvrirons le débat : un système de retraite s’inscrit dans un choix de société alliant une protection sociale de haut niveau, la mise en cause de la répartition des revenus, de la place du travail, de sa durée tout le long de la vie et un modèle de développement capable de répondre aux besoins sociaux tout en sauvegardant les équilibres écologiques. Avec Jean-Marie Harribey,Anaïs Henneguelle et Henri Sterdyniak
Après les élections présidentielles et législatives, où les débats ont été décevants du fait de l’absence de propositions de Macron et de ses partisans, une nouvelle ère de politiques économiques s’ouvre en France. La situation s’avère particulièrement difficile depuis deux ans : pandémie de COVID19, difficultés d’approvisionnement, retour de l’inflation, guerre en Ukraine et menaces de pénuries perturbent en profondeur les mécanismes économiques et abaissent les perspectives mondiales. Pourtant, au-delà de cette conjoncture aussi exceptionnelle que bouleversée, des problématiques structurelles restent urgentes. Parmi elles, la question des retraites a été l’un des rares thèmes discutés pendant la campagne. Emmanuel Macron tient à repousser l’âge de départ à la retraite, dans le but de faire des économies qui seraient recyclées ailleurs (dépendance, baisse des impôts de production). Si une revalorisation est annoncée pour juillet, le projet de réduire les dépenses de retraite implique à terme une forte baisse du niveau relatif des retraites. La réforme prévue aggraverait la situation de nombreux salariés et salariées. Elle ne répond pas aux nécessités de prise en compte de la pénibilité, de l’égalité femmes/hommes, etc. La transition écologique est la question la plus importante et urgente. Les propositions venant de la majorité présidentielle ne sont ni convaincantes, ni à la hauteur des défis énergétiques, environnementaux et climatiques auxquels nos sociétés sont confrontées. Macron et son gouvernement restent dans le mythe du capitalisme technologique vert où les innovations portées par les entreprises permettraient de maintenir la croissance malgré des contraintes écologiques. Durant ce quinquennat, la mobilisation pour une rupture doit au contraire s’affirmer. La question du pouvoir d’achat est devenue centrale avec la poussée de l’inflation. Mais le problème de la faiblesse et des inégalités des revenus ne date ni de l’automne dernier, ni de la crise sanitaire. En France, la modération salariale, le gel du point d’indice dans la fonction publique ou la dégradation des prestations sociales pèsent lourdement sur les ménages depuis de nombreuses années. L’inflation aggrave une situation économique et sociale déjà préoccupante pour de nombreux concitoyens. Aussi, après des années de politiques néolibérales, le gouvernement et l’Assemblée nationale renouvelés vont-ils persévérer dans cette impasse ? Les urgences économiques, sociales et climatiques ne nous invitent-elles pas à changer de politiques ? C’est sur ces trois questions de la transition écologique, du pouvoir d’achat et des retraites, que nous vous proposons de débattre pour penser une nouvelle politique française. Avec Anne Eydoux, Gilles Rotillon et Henri Sterdyniak
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